
Son nom vient du latin lapis : pierre et du persan "lazur" ou "lazaward" : bleu




Prise d'huile : 36 %



On donne le nom de lapis-lazuli aux lazurites massives
Le lapis-lazuli est une roche semi-précieuse (avec laquelle on confectionne des bijoux et ornements) dont on distingue fort bien les différents éléments au microscope

Les premières informations dignes de confiance sur le lapis-lazuli nous viennent de Marco Polo (1254-1324), car il fut chargé de responsabilités importantes par le "Tatar Koubilai Khan"; Marco Polo visita ainsi les gisements de lazurites dans la province du Badakhstan en Afghanistan

Il est préférable de l'employer dans les techniques aqueuses pour qu'il développe sa belle nuance
Ce pigment est magnifique, c'est un bleu d'une incomparable profondeur
Il demande de longues heures de préparations à partir de la roche brute, on obtient ainsi jusqu'à 6 nuances (du gris bleuté au bleu le plus pur) par lévigation

C'est le deuxième pigment le plus onéreux de l'histoire de la peinture : 18.000 ¤ le kilogramme, c'est pourquoi il vaut mieux le préparer, soi-même
Il existe aussi la Cendre d'outremer un sous produit du Lapis Lazuli, plus gris; moins pur, donc moins onéreux ( 580¤/kg), c'est le résultat des dernières lévigations
Quand on pense que le roi Charles Ier offrit 227 kg (500 livres) de lapis-lazuli au peintre Anthony Van Dyck, on reste songeur; (Van dyck devint peintre officiel de la famille royale en 1632).
le smalt
Le Smalt
Colour Index : Pigment Bleu PB 32 77365
Composé par du silicate de verre et de potassium de cobalt SiO2Cox suivant la proportion de cobalt qu'il contient ( généralement entre 2 et 18%)
Emprunté à l'italien Smalto (" émail "), du francique *smalt (" émail ")
Pline cite dans son histoire naturelle un verre bleu (77.av J.C) sous le terme "saphirus"
Le smalt : Smaltino, fut très certainement inventé en Italie au Moyen-Âge tardif, vers 1483 (Harley.1982)
La Smaltite, un minéral nommé Skutterudite (Norvège) fut utilisé pour la confection du smalt, car il contient du cobalt, de composition chimique (Co,Ni)As3, à ne pas confondre avec le pigment lui-même
C'est l'un des premiers pigments artificiels de cobalt
Connu des Égyptiens, mais non comme pigment, il servait à réaliser des émaux ou bijoux
Utilisé à partir de la Renaissance, particulièrement aux XVIe et XVIIe siècles par les peintres italiens (Titien) et flamands (Rembrandt)
On fabrique le smalt en cuisant au four un mélange de poudres de sels de cobalt et de silice à approximativement 1150°C, la poudre fond constituant une masse de verre d'une couleur noire bleuâtre profonde. Le verre fondu est broyé en une fine poudre, puis purifié
Velázquez l'utilisait comme matière de charge avec le lapis-lazuli
Il a des propriétés siccatives notoires, c'est pour cela qu'il était utilisé en mélange avec d'autres pigments bleus, moins siccatifs
C'est un pigment très transparent dans l'huile, il est préférable de l'utiliser dans les techniques aqueuses, dans lesquelles il sera d'ailleurs plus stable
Indice de réfraction : 1,5
Le smalt est disponible en 2 variétés, en poudre ainsi qu'en blocs
le smalt
le bleu de prusse
le bleu de prusse dit aussi bleu de berlin
Colour Index: Pigment Bleu PB 27 77510
C'est un pigment constitué par du potassium (I), du fer (II) et (III), du sodium et de l'eau
Formule chimique : Me(I) Fe(II) Fe(III) (CN)6H2O et aussi Fe4[Fe(CN)6]3, nH2O
Il est fabriqué par précipitation de ferrocyanure ferreux, à partir d'un ferrocyanure alcalin et d'un sel ferreux, puis par oxydation, en milieu acide, à chaud, au moyen d'un chlorate alcalin
La découverte fortuite, du bleu de Prusse, est attribuée à Diesbasch et Dippel, vers 1704-1707
Il présente une bonne solidité à la lumière
Résiste aux acides et aux solvants courants, mais il est décomposé par les solutions alcalines en dégageant de l'hydroxyde ferrique brun
Mélangé à du blanc de titane, il permet d'obtenir une gamme de tonalités diverses et variées
Il est avantageusement remplacé, par le bleu héliogène
Densité : 1,97
Prise d'huile : 35 %
Indice de réfraction : 1,56
le bleu de prusse
la Cendre Bleue
La Cendre bleue ou bleu de Chaux
Carbonate basique de cuivre et de calcium synthétique
Formule chimique : 2CuCO3.Cu(OH)2
Densité : 4,0 g/cm3 à 20°C
En fait, c'est de l'azurite artificielle
C'est un pigment d'une tonalité bleue intense plus verdâtre que l'azurite naturelle
On l'utilisa du XVIIe au XIXe siècle comme pigment de décoration souvent mélangé avec du Smalt afin de réaliser des tonalités plus foncés
Au XIXe et au début du XXe siècle, on l'utilisa pour la coloration de papiers-peints
Elle est compatible avec l'aquarelle et la tempera, mais pas à l'huile,
de toute façon vu son indice de réfraction faible elle serait transparente dans celle-ci