LE CINABRE ET LE VERMILLON
colour Index : Pigment Red N° 106 - 77766
ormule chimique: HgS sulfure de mercure
Pigment minéral naturel, fabriqué aussi artificiellement.
Description chimique : constitué par du soufre et du mercure
Décrit pour la première fois par Théophraste en - 315 av/jc
dureté Mohs : 2.5
Densité : 8.1
Prise d'huile : 13 à 16 %
Indice de réfraction 3.1 l'un des plus élevés
Toxicité liée au composé du mercure lorsqu'il est sous forme pulvérulente.
Le cinabre est la principale source de minerai de mercure dont il renferme 86 %, Outre son emploi en peinture il sert en médecine et pour la fabrication d'explosifs.
Les Grecs en extrayaient au VIIe siècle avant notre ère, ils ne l'utilisaient que comme colorant rouge qu'ils appelaient "Kinnabari"
les Romains furent les premiers à en extraient le "vif argent" : le mercure
Le minéral moulu et écrasé a servi directement comme pigment pendant des siècles. La source historique du cinabre est la célèbre mine d'Almaden au sud de l'Espagne, qui est encore le gisement le plus important au monde.
Le cinabre se trouve largement dans la nature et surtout en Angleterre, Italie (Toscane " monte Amiata" ), à Idria en Slovénie (ou le mercure fut découvert en 1497), à Kweichow en Chine ou l'on trouve des cristaux remarquables, au Japon, en Californie, au Mexique, au Pérou et à Nikitovka en Russie.
Le vermillon est le nom standard donné en Angleterre et aux États-Unis au pigment rouge basé sur le sulfure de mercure fait artificiellement.
Le cinabre artificiel a été fabriqué très tôt. Geber (Jabir), alchimiste arabe du neuvième siècle mentionne un composé rouge formé par l'union de soufre et de mercure.
Le pigment est connu des Chinois depuis des temps immémoriaux et il a longtemps été tenu en très haute estime.
Quand il est broyé délicatement, sa couleur se rapproche de l'orange rougeâtre.
Le cinabre et le vermillon sont des pigments permanents, la lumière n'a aucun effet sur eux.
Bien que ce soit un sulfure, il n'interfère avec aucun autre pigment. On peut l'utiliser dans toutes les techniques.
Ce pigment d'une inégalable beauté et que l'on retrouve dans les oeuvres des plus grands maitres de la peinture est facilement reconnaissable, car il irradie.
On reconnait ses fraudes, car à l'état pur lorsqu'on le chauffe dans une petite cuillère il disparait sans laisser la moindre trace.
On obtient 3 nuances en broyant le minéral et après lévigation, toutefois sous cette forme il diffère un peu de son homonyme artificiel.
Il ne se conserve pas très longtemps (quelques années seulement) broyé à l'huile et mis en tube, il devient caoutchouteux et demande à être rebroyé.
C'est un pigment irremplaçable sur la palette du peintre et de l'enlumineur.